Newton et ma pomme
Scrogn | 23 janvier 2007Inénarrable…
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Bon, parce que c’est vous, je veux bien faire un effort. Pis, attachez vot’ tuque, Â c’est que du SCIEN-TI-FI-QUE:
Entamons gaiement notre démonstration désastreuse par le principe du « et-si-je-faisais-un-peu-de-place-sur-mon-comptoir », ce, combiné avec le vecteur « merde-la-poubelle-est-pleine » et l’inconnue « que-vais-je-faire-du-sac-déjà -plein ». N’oublions pas la constante « Scrogn-a-toujours-des-idées-de-génie » et la variable « mais-elle-devrait-réfléchir-un-poil-avant-de-faire-quoi-que-ce-soit ». Bref, tous les ingrédients sont en place. Plutôt que de saisir le problème à bras-le-corps et descendre la partie des vidanges dûment empaquetée à la cave, Bibi se lance dans une expérience douteuse : mettre des bouteilles par-terre, à côté de sacs emplis à craquer de cochoncetés. Une vraie photo de famille.
Puis, elle veut démontrer la théorie du « si-je-mets-ça-part-terre-ça-tombera-pas-plus-bas ». Qu’on se mette d’accord illico: tout dépend du « ça ». Car, si « ça »=déchet, il ne tombe pas plus bas (à moins que, mût par un élan suicidaire, il tente d’acidifier suffisamment le sol de ma cuisine pour s’écraser dans le sous-sol, tendance dépressive encore rarement remarquée chez les sacs poubelle selon les dernières études consacrées). Mais si « ça » = moé, alors tout est possible… Surtout le pire…
Dans le fraction de seconde qui sépare ma tronche d’éternelle rigolote aigrie du sol sinistrement hilarant, je ne revis point toute ma vie défiler en haute couture. Nan. Je fus nettement plus prosaïque. Prosaïque à m’en décevoir moi-même :
« Ma cuisine est vraiment dégoûtante »
« Faudrait que je la fasse à fond plus souvent »
« Surtout le sol… »
« C’est dingue ! On dirait un musée des horreurs »
» Les traces de chaussons de Guinness…. »
» Il m’énarve à ne pas mettre des godasses pour aller dehors ! »
» Les empreintes des papattes de Herr Pitou… »
» Et un peu de sa bave itou… »
» Je devrais mettre sa gamelle dans la cave… »
» Moui, mais ça ne règle pas les traces de papattes… Des chaussons pour lui aussi ? »
» Tiens ! Les petits pois que les affreux ont semés, ce midi ! »
» Faudrait que je leurs explique certaines choses sur l’agriculture… »
» Bon, pour le sol, inutile de m’énerver, il ne reste pas potable une heure entière. »
» Je devrais p’têt le lessiver le soir avant le dodo, histoire de pulvériser son record de longévité immaculée… »
» Woua ! huit d’heures d’affilée tout propre ! »
» Je relèverai la nuit pour l’admirer ! »
» Ah ! Ben, v’là aut’chose… »
Car c’est alors qu’un miracle survint. Un miracle fulgurant, celui qui ferait mentir Newton lui-même. Le bougre avait pondu les principes suivants :
- plus un corps a une masse importante (C’est sympa pour moi), plus il exercera une attraction sur un autre corps ; (voilà ce qui explique mon succès)
- plus les objets sont éloignés moins ils s’attirent ; (en l’occurrence, ça reste à vérifier)
- l’accélération que subit un objet à cause de la gravitation est indépendante de sa masse.(chépa, j’avais oublié de déclencher le minuteur et de me peser)Â
C’est la gravitation universelle (Murmures admiratifs de la foule). Sauf que cet idiot avait oublié un détail : si, en cours de route, un obstacle se trouve entre le point A (le départ) et le point B (l’arrivée), la descente aux enfers s’octroie une petite pause. Et cet obstacle rédempteur fut justement un sac poubelle, bourré d’immondices salissantes, coupantes, puantes, gluantes (mais je ne suis pas sûre de l’ordre).
Joie de courte durée, ma chute n’avait pas dit son dernier mot. C’est reparti, mon kiki :
« Où est-ce que j’en étais »
» Ah ! Voui !
» Me relever la nuit pour admirer mon beau carrelage, roi des carrelages, que j’aime ta propreté. »
» D’un autre côté, si je me relève, je ne pourrai résister à l’envie d’aller faire un tour du côté des affreux… »
» Et résultat, je serai crevée le lendemain matin… »
» Bof ! De tout façon, chui toujours crevée… »
» Bon, alors, à creuser comme idée ! »
Paf ! Ayé ! On est arrivé ! Tout le monde descend ! Murphy a encore triomphé.
Aïe, bobo…
Euh dit au « Moko » que c’est SCrogn blog et non Srogn blog ton titre lol
Ayé ! Problème réglé ! I’m a genius !!! (nan, pô vrai : Guinness était là …)