Personne ne m’aime (part one)
Scrogn | 27 février 2007Il y a, dans la vie, des moments de profonde solitude. Il existe, pour moi, des révélations poignantes d’une cruelle réalité qui mettent à mal ma qualité suprême de « reine-mère » uniquement entourée de sujets mâles… et pas reconnaissants des masses.
Ainsi, imaginez votre Scrogn unique et préférée, aux prises avec un complot de gros-vilains-pas-beaux. Mue par une vague (nan! un tsunami) de tendresse pour notre affreux (dernier modèle), j’eus la malheureuse idée d’enrichir son vocabulaire balbutiant, en lui enfournant sa collation de l’après-midi.
« Mon ange, dis : maman… MAAAA-MAN…. À la limite, un ‘MAAA-MAAA’ me comblerait d’aise, là et là » (ouiche, ma personne dispose de beaucoup d’espace pour être comblée… Mais passons, passons…)
« DA-DA » fit mon Grumpy, en gigotant frénétiquement dans sa chaise haute.
« Non, mon ange :MA-MAN » insistai-je en tentant de l’acheter avec une cuillerée de compote banane-raisin (ce que je suis vache, des fois…)
Devant la récompense tant espérée, Grumpy a eu… comment dirai-je ?… un moment de confusion (ça doit être la sénilité, version méga-précoce) :
« PA-PA ! »
Bye-bye, belle bouchée de compote ! ( honnêtement, je ne suis pas vache, je suis carrément sadique… et bêtement obstinée).
« Caramba ! Encore raté… MA-MAN »
Là , il s’est un peu beaucoup énervé :
« Brrrrrrrrr » avec crachouillage, bavouillage et tout le toutim gluant. En gros, le premier cas de rage avec l’écume aux babines sans avoir été mordu par une bestiole infectée.
J’avais oublié que Guinness encombrait la même pièce que moé. Mais lui ne m’a pas raté:
» Il a dit ‘Brrrrr’ ? Ah, il s’en rapproche, dis donc ! »
La fin, je vous la fait en mode « script » … parce que je ne m’en suis toujours pas remise…
Scrogn (s’adressant à Guinness) : Oh toi, mon amour, ta gueule !
Grumpy (en regardant sa reine des nouilles de mère): TA-YEU-LE !!!
Scrogn (effondrée) : Bou-hou-hou, snif, snif…
Grumpy (ravi) : BWA-HA-HA-HA-HA-HA-HA !!!
Pauvre tite toi !
Avec toute ma compassion, biz
Il a dit « Ta yeule » ? Tu veux dire, « à la québécoise » donc ? … Ah ah ah ! Extraordinaire !
Dis-moi que tu déconnes ! My god… ça va être beau en crise d’adolescence, c’te p’tit boutte-là !
Mdr 😉
J’ai hâte de lire la 2ème partie….
J’ai eu la même avec É.:
Comment je m’appelles ? (il sait déja me désigner quand on lui demande où est Véronique, à force de lui avoir répéter mon nom 3 matins par semaine 5 fois depuis dcembre dernier) Vé-rrrro-ni-que, allez dis-le.
É.: beurk.
Ah ouais ok d’accord 🙁
Ou alors j’ai droit au « PA(s) PA PA »… il est vif, très vif ce gamin!
[…] Faut dire que j’étais restée un peu sur ma faim, la dernière fois… […]