Grumpy donne des ailes
Scrogn | 13 février 2011Avoir des enfants, c’est merveilleux. Ne pas en avoir dans les pattes chez le coiffeur ou la gynécologue, c’est formidable itou. Genre.
C’est donc sans aucun état d’âme que j’ai propulsé le Grumpy à la halte-garderie, grâce à un compromis pour une fois partagé. (Voui, chez moi les compromis ressemble davantage à des sens uniques). Après tout, ça lui fera les pieds apprendra à ne pas être le centre du monde. La socialisation de l’enfant a du bon. Surtout pour les parents.
Donc, revenant de mon rendez-vous, j’ai récupéré mon dernier affreux. Je sentais déjà la volonté frénétique du petit bout de me parler de son après-midi. Pour une fois que ses frères et son père n’étaient pas les seuls à être concernés par ma sempiternelle question : « alors, raconte-moi ce que tu as fait ? « .
Mais comme je suis d’un naturel sadique débordé, j’ai réservé la discussion pour le souper. Allons-y gaiement :
Grumpy : C’est mon tour, c’est mon tour de parler !
Guinness : Nous t’écoutons. Vas-y !
Grumpy : Alors, j’ai dessiné un bonhomme.
Scrogn (ayant le-dit dessin propulsé sous les narines ) : Oui ! Je vois ça, mon ange !
Grumpy : Et tu as vu que je n’ai pas oublié de faire les bras pour une fois !
Scrogn : Formidable ! Il y en même douze, de bras !
Grumpy : Mais nnnnnnnnnnon, voyons ! Il n’a que deux bras. Le reste, ce sont ses doigts. Pis, de toute façon, je ne savais plus c’était quoi le chiffre après.
Scrogn : Bien. Donc les doigts sont en baguette sous les bras. Autre chose ?
Grumpy : Oui ! J’ai joué au ballon !
Scrogn : Et c’était comment ?
Grumpy : Ma foi, pas mal intéressant.
Scrogn : Intéressant ? Dans quel sens ?
Grumpy : Ben, quand j’avais le ballon, le monde courait partout.
Scrogn : Que de sagesse ! Et qu’as-tu préféré de cet après-midi ?
Grumpy (fronçant les sourcils d’un air pénétré) : Ben heu…
Guinness : Chérie, j’ai peur…
Grumpy : Je sais, je sais ! Ce que j’ai préféré, c’est quand rozapleré !
Scrogn (espérant avoir mal compris) : Pardon, mon ange ?
Grumpy (en hurlant et détachant bien les mots, hélas !) : QUAND ROSE A PLEURÉ !!!
Guinness (avec un petit air ironique) : Chérie, c’est moi ou tu l’as appelé « mon ange » ?
Scrogn (rêvant d’avoir toujours le dernier mot) : D’un autre côté, Camille Saint-Just était surnommé « l’archange de la terreur ».
Guinness (sceptique) : Mouais…
Scrogn (fausse-sceptique) : Mouais itou…
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