The sound of silence
Scrogn | 7 mars 2012N’importe quel parent vous le dira : il existe deux situations pour lesquelles il faut paniquer se poser des questions.
La première, vous la connaissez. Elle décape les murs. Elle hérisse les chats. Elle flétrit les fleurs. Elle fait fuir les copains de classe (youpi). Elle décolle la saleté des plats tachés d’oeufs (c’est dire). Elle fait fondre la neige et notre patience. Elle fait trembler les murs et nos fondements. Elle écourte nos nuits et notre vie. Elle ruine nos tympans et nos projets pépères. En un mot, un des affreux hurle à la mort.
L’autre situation est plus pernicieuse. L’impression que tout va trop bien. C’est magnifique donc louche. En un mot, le silence règne. Pourtant, je les avais comptés, le matin, autour de la table. Il y avait bien trois affreux. Les deux aînés s’entre-tuaient à coup de flocons de neige dans le jardin. Mais que faisait le dernier ?
Seul le ronronnement d’une machine à laver faisait pulser le coeur de la maison tandis que le sang de l’angoisse voulait ouvrir de force la porte de mes tempes.
Scrogn : Grumpy ! Viens ici. S’il te plaît. Et même si ça ne te plait pas, d’ailleurs.
Grumpy : Mais j’ai rien fait.
Scrogn : Bon. D’accord. Bon indice. Qu’est-que tu fabriquais ?
Grumpy : Moi ? Mais rien !!!!
Scrogn : Mon chéri, je sais quand tu mens. Allez, dis-moi. Tu sais que ta punition sera légère si tu me le dis. Faute avouée, à moitié pardonnée.
Grumpy : …
Scrogn : Qu’est-ce que tu as ENCORE fait comme bêtise ?
Grumpy : Laquelle ? Celle d’en-haut ou celle d’en-bas ?